L’Iran se tourne à nouveau vers son partenaire historique : la Chine. Durant l’Antiquité, la capitale perse de Persépolis était ornée de statues chinoises, tandis que le farsi s’était imposé à la place du mandarin le long de la Route de la soie. Aujourd’hui Téhéran achète des avions de chasse chinois après leur victoire sur les F-35 états-uniens et les Rafales français en Inde.
Après la guerre de 12 jours entre Israël et les États-Unis contre l’Iran, la fumée du conflit se dissipe (Deux lignes ferroviaires qui ont contribué de manière multifactorielle à l’attaque d’Israël et des États-Unis contre l’Iran, à l’œuvre lors de la «première guerre de désinformation globale»1. Les positions se précisent, en particulier celles de la Chine et de la Russie, qui ne sont pas rapportées, voire boycottées, par l’Occident.
Après leur tonalité diplomatique lisse de départ, les médias chinois expriment aujourd’hui leur mécontentement, comme en témoigne l’opinion incendiaire de Xin Ping dans Global Times : «La crise au Moyen-Orient est une catastrophe mondiale alimentée par l’hypocrisie des États-Unis».2
La Russie, qui a considérablement amélioré ses relations bilatérales avec Trump, s’est montrée très prudente dans la nouvelle guerre au Moyen-Orient, alors qu’elle est plus occupée par le coup de grâce à porter au régime du comédien khazar3 Zelensky, et par ses efforts pour ne pas attiser le feu d’une guerre nucléaire mondiale à partir des pays frontaliers4. Le plus inquiétant réside dans le concept utilisé par les pompiers : les superfeux, qui se produisent lorsque deux incendies éloignés convergent.
Aujourd’hui, plusieurs guerres incandescentes et indécentes convergent en Eurasie : les deux connues, celle de Zelensky en Ukraine avec son coreligionnaire khazar Netanyahou – qui mène ses sept guerres, auxquelles s’ajoute celle des guérilleros yéménites d’Ansarullah – et d’autres moins médiatisées, comme les dangereuses escarmouches entre l’Inde et le Pakistan et la guerre entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.5
Il semblerait que ce qui reste des stratèges occidentaux – qui ont pratiquement perdu la guerre en Ukraine et, dans le meilleur des cas, ont fait match nul avec l’Iran – aient remis à l’honneur l’axiome vieux de 118 ans (mégasic !) du Britannique Halford Mackinder (La Géographie comme pivot de l’histoire6, en cherchant à mettre à feu et à sang les frontières et les régions périphériques de la Russie et de la Chine, alors qu’aujourd’hui, les BRICS du Sud pluraliste ont laissé derrière eux l’oligopole en chute libre du G-7, celui qui est soutenu par l’anglosphère.
Il ne faut pas non plus oublier les guérillas et/ou les guerres clandestines que mène Israël contre l’Iran : outre les cellules dormantes du sinistre Mossad à l’intérieur du pays perse, Israël a encouragé l’attaque multidimensionnelle par des drones de la part de ses anciens alliés parmi les moudjahidines el-Khalk (basés en Albanie, comme jadis Oussama ben Laden), les Kurdes d’Irbil (en Iraq) et l’opposition azérie anti-persane en Azerbaïdjan.
L’un des surprenants cygnes noirs de la guerre des 12 jours a été la parousie du Pakistan, puissance nucléaire moyenne, en soutien à l’Iran, dans le but de contrer l’option Samson de Netanyahou et d’Itamar Ben Gvir.
The National Interest, créé par Nixon, affirme que «l’Iran se prépare à acheter une nouvelle force aérienne à la Chine7» : un bon arrangement pour les deux parties ; cela améliore le marché d’exportation d’armes de la Chine et procure à l’Iran de nouvelles capacités considérables, car son armée de l’air était en ruines avant la guerre. Il semblerait, sous réserve de vérification, que les avions chinois J-10C (Dragon Vigoureux) du Pakistan aient été supérieurs aux Rafale français de l’Inde8, ayant abattu six de leurs avions.9
Selon Bulgarian Military.com, «l’Iran mise sur les avions chinois J-10C, qui ont fait leurs preuves, avec leurs radars et leurs missiles avancés, pour contrer la puissance des F-35I d’Israël»10. Le revirement de l’Iran en faveur des avions chinois a été rapporté dans le journal iranien Khorasan et cité par le quotidien russe Kommersant : cela redéfinit la stratégie militaire de l’Iran et souligne le rôle croissant de la Chine en tant que fournisseur de défense dans le golfe Persique.
Selon des experts en la matière, les avions chinois J-10C présumés, entre les mains de l’Iran, surpasseraient les F-35 états-uniens d’Israël, grâce auxquels Israël maintenait une supériorité dans les airs jusqu’à ce qu’elle se voie contrecarrée par les missiles hypersoniques furtifs, indétectables et imparables de l’Iran, qui ont fini par s’emparer du ciel israélien.