Gaza, le Yémen et l’Ukraine sonnent le glas de l’«ordre mondial fondé sur des règles» dicté par les États-Unis

L’«ordre mondial fondé sur des règles» tant vanté par ces États voyous sans foi ni loi n’est que la devanture insolente de leur barbarie & leur banditisme unilatéraux pour saccager le reste du monde.

Le monde a atteint un point de non-retour. La fraude des puissances occidentales est spectaculairement exposée et est devenue insoutenable.

Quelle que soit l’autorité morale ou la supériorité que les États occidentaux aient pu prétendre exercer par le passé, tout cela est désormais réduit à néant, irrémédiablement.

L’hypocrisie et la duplicité des États-Unis et de leurs alliés occidentaux sont perçues depuis de nombreuses années, voire des siècles. Il n’y a là rien de nouveau. Mais ce qui est nouveau aujourd’hui, c’est l’évidence flagrante, pour le monde entier, de cette imposture. La prise de conscience mondiale mène à son tour à un mépris mondial.

Par ailleurs, les dirigeants occidentaux semblent avoir pris conscience que leur mascarade a été éventée, et qu’ils sont sur le point de s’effondrer.

Cette semaine, les ministres du gouvernement britannique ont lancé des avertissements alarmistes et désespérés sur les menaces mondiales afin de rallier l’opinion publique à leur autorité en voie de disparition. Ils ne font que se couvrir de ridicule.

Ailleurs cette semaine, le président français Emmanuel Macron a prononcé un étrange discours national plaidant pour l’unité nationale en plein chaos mondial. Macron avait l’air pathétique, comme s’il suppliait qu’on le respecte.

L’ironie veut que les menaces et le chaos évoqués par ces charlatans politiques résultent en grande partie de l’anarchie occidentale, comme en témoignent leur soutien de facto au génocide de Gaza et le financement indéfectible d’un régime néo-nazi en Ukraine destiné à provoquer la Russie. Depuis des décennies, les puissances occidentales échappent à la loi en se livrant à des meurtres de masse, des guerres illégales et des actes de vandalisme à l’échelle planétaire. La différence aujourd’hui tient à une convergence de crises qui fait éclater au grand jour leur malveillance et leurs machinations.

Le massacre de Gaza a dépassé les 100 jours et le nombre de morts frise les 30 000. C’est le génocide le plus transparent de l’histoire, comme le déplore Richard Falk. De plus, les États-Unis et leurs alliés européens sont pleinement complices des crimes choquants commis par le régime israélien.

Les hôpitaux sont bombardés par les Israéliens, les médecins et les journalistes sont assassinés, tandis que les habitants affamés se ruent sur les camions d’aide alimentaire occasionnelle. L’Unicef parle d’une «guerre contre les enfants». Jusqu’à 800 000 personnes à Gaza sont menacées de famine, et pourtant, les puissances occidentales arrogantes ne lèvent pas le petit doigt pour stopper ce massacre, ni même pour le condamner.

La complaisance et la suffisance de dirigeants politiques occidentaux tels que le président américain Joe Biden et son secrétaire d’État Antony Blinken donnent la nausée. Les États-Unis et l’Union européenne soutiennent et arment le régime israélien sans aucune retenue.

En effet, lorsque l’Afrique du Sud a présenté ses accusations de génocide contre Israël devant la Cour internationale de justice des Nations unies à La Haye la semaine dernière, le monde entier a pu constater que les États-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres puissances européennes se trouvaient de facto sur le banc des accusés, du fait de leur complicité.

Washington, Londres et Bruxelles ont catégoriquement refusé d’exiger un cessez-le-feu à Gaza en invoquant des justifications cyniques recyclant les pires mensonges de la propagande israélienne, comme la prétendue utilisation par le groupe résistant palestinien Hamas de boucliers humains ou d’hôpitaux en guise de bases.

Ces puissances occidentales se retournent ensuite contre le Yémen, le pays le plus pauvre de la région arabe, et le bombardent soudainement parce qu’il a pris la décision de principe de bloquer la navigation sur la mer Rouge afin de forcer un cessez-le-feu à Gaza. Les Yéménites invoquent leur droit, en vertu de la Convention sur le génocide de 1948, d’agir par solidarité pour empêcher le génocide du peuple palestinien.

Ainsi, les puissances occidentales ne se contentent pas d’armer, de permettre et de justifier les crimes israéliens à Gaza. Lorsqu’un autre pays, le Yémen, prend des mesures pour aider les Palestiniens, les puissances occidentales redoublent de violence en s’attaquant à lui.

La crise maritime de la mer Rouge aurait facilement pu être évitée en appelant à un cessez-le-feu à Gaza, comme le soutiennent les Yéménites. Alors, pourquoi les puissances occidentales n’obtempèrent-elles pas ? La réponse est très simple : elles ne veulent pas mettre fin au génocide à Gaza. Le régime israélien est un bastion de l’impérialisme américain et occidental dans la région géo-stratégiquement essentielle du Moyen-Orient. Il est bel et bien mission pour s’en tirer en toute impunité, comme c’est le cas depuis des décennies – depuis sa création en 1948 – sous les auspices des magouilles néo-coloniales américaines et britanniques.

Soyons clairs. Les États-Unis et leur chouchou britannique n’ont aucun droit légal de frapper le Yémen, comme l’explique Scott Ritter. Ces puissances occidentales se rendent coupables d’une agression criminelle contre un pays où plus de la moitié d’une population de 33 millions d’habitants dépend de l’aide alimentaire. Les privations au Yémen résultent directement des bombardements des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France sur le pays, ainsi que sur leurs clients, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, de 2015 à 2022, dans le but d’évincer le gouvernement d’Ansar Allah.

La dépravation des États-Unis et de leurs partenaires néo-impérialistes occidentaux saute aux yeux. La prétendue autorité morale affichée est en faillite. Ces puissances ne sont rien d’autre que des États voyous sans foi ni loi dont l’«ordre mondial fondé sur des règles» tant vanté n’est que la couverture insolente de leur barbarie et de leur banditisme unilatéraux pour saccager le reste du monde.

M. Blinken, le plus haut diplomate américain, était à Davos cette semaine pour le sommet annuel de l’élite occidentale. Ce rassemblement n’est plus qu’un pur simulacre. Blinken a pontifié sur Gaza et la souffrance qui lui «brise le cœur». Écouter cette non-entité narcissique est un affront à la décence morale et à l’intelligence commune.

Son homologue britannique, Lord [sic] David Cameron, était également présent dans la station alpine suisse pour parler de droit international et de sécurité. M. Cameron a même eu la témérité de prétendre que la situation mondiale actuelle rappelait les années 1930, en comparant le président russe Vladimir Poutine à Adolf Hitler et la Russie à l’Allemagne nazie. Cameron a pris l’histoire à l’envers. La comparaison correcte concerne les puissances occidentales et le fascisme nazi.

Les Américains, les Britanniques et autres Européens alimentent le génocide à Gaza, bombardent le Yémen et soutiennent un régime néonazi en Ukraine qui vénère ouvertement les collaborateurs du Troisième Reich de la Seconde Guerre mondiale, comme Roman Shukevych et Stepan Bandera.

Le président fantoche de l’Ukraine, Vladimir Zelensky, a également assisté au grand cirque de Davos et a, comme d’habitude, supplié qu’on lui accorde des milliards d’euros d’aide financière et militaire supplémentaires. Cette guerre par procuration menée par les États-Unis contre la Russie a tué 500 000 soldats ukrainiens et gaspillé plus de 200 milliards de dollars des contribuables occidentaux. Les retraités, les femmes et les personnes handicapées ukrainiens sont maintenant traînés au front pour contribuer au massacre facilité par le régime de Kiev soutenu par l’Occident.

Les crimes massifs commis à Gaza, au Yémen et en Ukraine font partie intégrante de l’«ordre fondé sur des règles» occidental. Ces crimes sont le reflet d’une même cause profonde. Il s’agit du système impérialiste occidental, avec les États-Unis à sa tête.

Le monde a atteint un point de non-retour. La fraude des puissances occidentales éclate au grand jour et devient insoutenable. La façade impériale occidentale est en train d’imploser en raison de sa corruption inhérente. Nous vivons une période périlleuse, mais la dure vérité peut libérer le monde de l’hégémonie et de la violence systémique du pouvoir élitiste occidental.

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